Un guide d’aide à la réflexion au service des associations de Solidarité Internationale.
Agir dans le secteur de la solidarité internationale suppose pour les ONG d’être en capacité d’évoluer dans des environnements complexes et changeants : multiplication et durabilité des crises, instabilité croissante des zones d’interventions, fragilisation de la situation économique et financière mondiale, adaptation aux exigences des bailleurs institutionnels, concurrence dans la captation de financements, etc. Ces enjeux sociétaux pèsent sur les organisations.
Vous vous demandez comment dynamiser le fonctionnement de votre gouvernance ? Comment intégrer les partenaires du Sud ? Quels sont les impacts avec différents montages juridiques entre formes de gouvernances différentes ? Comment favoriser l’articulation entre élus et salariés ?
Cette étude vous propose une analyse des enjeux actuels de la gouvernance, des clés de questionnement, un repérage de pratiques et des solutions mises en place par les ONG, à partir de 15 modèles de gouvernance.
Retrouvez, ci-dessous, la présentation en pdf des enseignements de l’étude de Coordination SUD menée par Isabelle Hoyaux et Stéphane Montier.
Trois associations, Djantoli, Enfants sans Frontières et le Secours Islamique France ont accepté de partager de leur expérience. Soutenues pour deux d’entre elles par le dispositif Frio, elles ont accepté de mettre au profit du collectif les enseignements tirés de leur démarche de construction d’une identité de marque (plus d’infos).
3 questions à Benoît-Xavier Loridon (Initiative Développement), membre du comité de pilotage de l’étude
1. Pourquoi cette étude ?
Agir dans la solidarité internationale suppose que les ONG soient capables d’évoluer dans des environnements complexes. Pour y répondre elles ont structuré leurs actions sur le terrain puis au sein de leur siège. Or, derrière la capacité stratégique à se transformer on relève des formes de gouvernance efficaces et alternatives et la volonté des dirigeant.e.s à faire évoluer leur structure. Les mutations alors opérées ont fait émerger de nouveaux enjeux : la redistribution des compétences, l’équilibre des rapports entre salarié.e.s et bénévoles, ou encore comment aligner tout le monde derrière le projet associatif.
2. Quels sont ses apports ?
L’étude identifie parmi les grands enjeux pesant sur les ONG françaises, ceux susceptibles d’avoir le plus d’impact sur leurs gouvernances et les modèles qui en découlent : la fin du modèle Nord/Sud et le décentrage des gouvernances vers le Sud ; l’adossement de l’association à d’autres formes juridiques (fondations, etc.) ; l’articulation entre élu.e.s et salarié.e.s pouvant donner lieu à de nouvelles formes de management, comme le management « agile ». L’étude explore quinze modèles de gouvernance d’ONG, sachant qu’il n’existe pas de modèles uniques et que la gouvernance mise en place reste le fruit de l’histoire de l’ONG.
3. Et après ?
L’ambition première de l’étude était d’apporter un regard prospectif sur les gouvernances des ONG demain. Il est vite apparu que le secteur manquait d’un B.A BA formalisé pour dynamiser ses modes de gouvernance. Le comité de pilotage a alors opté pour un recentrage de l’étude. Un second niveau d’étude reste donc à prévoir pour explorer d’autres formes de gouvernances, hors modèle associatif, pouvant être transposables à la solidarité internationale. L’idée serait d’alimenter entre autre le débat sur un modèle associatif prétendument dépassé bien que permettant les subventions et offrant via la loi 1901 un format très souple.
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